Saturday, December 27, 2014

De Anne-Lise Blanchard (extrait de T-B 29)

Depuis ses hauts combien hauts talons aiguilles elle découvre des mers successives : à ses pieds, une mer de crânes qui brillent, du blanc au très brun. Puis une mer de toits avec leurs nuances de tuiles. Enfin une mer vaporeuse qui s’élève, entraînée par les ballons blancs qu’ils ont lâchés emportant les noms des disparus. Juste des noms car personne ne se soucie de leurs corps. Aucun des crânes au bas de la scène sur laquelle elle est juchée ne veut voir les corps qui correspondent aux noms. Pourtant ils brandissent des pancartes : l’être humain, son corps dans la société.

Extrait de "Un jour après l'autre"

1 comment:

sandy said...

tres beau texte..je suis tres ensible à cette poesie si pleine etmysterieuse
bisous

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