Thursday, January 31, 2019

De Stéphane Poürri (extrait de T-B 63)

DUNKELHEIT

Chaque nuit, je suis terrassé par la même lumière
froide, percé par le même hurlement.
Accusateur, accusé. L'horreur et l'extase de la vie
piquent toujours plus profond. Las de courir m'oublier
dans la foule, je ne profite plus des beautés du
paysage. Je marche à reculons vers les regrets
lointains, craignant de ne plus pouvoir me supporter.
Pénitence, continence, obéissance et ruine de la
conscience. Chaque fantasme est une faute.
Laisse moi dormir, s'il te plaît.
Laisse moi seul.

No comments:

Traction-brabant 101

La planète brûle. L’eau commence à manquer. Nous souffrons de la chaleur. Le prix des matières premières augmente. Vite, il faut faire quelq...