Le balayeur amasse le
déchet des rues,
Son balai de brande racle
les épluchures
Les vestiges des repas
vite pris.
Il réunit la boue des
faubourgs
À toute la couleur puante
des trottoirs
La troupe des bureaux
s’écarte.
Il ouvre lentement sa main
Il regarde et voit à
travers
Paume des palmiers, palme
des tambours.
Et le printemps du jour
ruisselle sur les branches
Les clartés passent
derrière les pins,
Les routes bordées de
platanes.
Elles diffèrent à chaque
tableau du jour,
Ces fenêtres d’heures
obliques.
À travers la boite de
pluie,
Je regarde la place,
Le visage des lieux
rayonne
Sur le visage de mon
frère.
Je chemine dans un paysage
De fleuves et de crues qui
se nouent, se dénouent.
La vie présente se déverse
Dans les méandres de la
vie suivante.
Un regard brûlant, un
front clair
Où dansent les épaules
nues
Couvertes des éclats de
l’eau.
Reflets bleus de lampe
brisée.
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