Saturday, March 23, 2024

Présentation

"TRACTION-BRABANT" (alias T-B pour les intimes) est un fanzine d'écriture, de poésie et autres textes courts, créé en janvier 2004 par Patrice MALTAVERNE (conception, écriture, choix et mise en page des textes) et Patrice VIGUES (illustrations).

"TRACTION-BRABANT" existe aussi et surtout sous sa version papier à une cent soixante-dizaine d'exemplaires par numéro. Le poézine est à parution aléatoire, quoique... si tous les deux trois mois, les combattants sont en forme, un nouveau numéro sort de leur tanière.

"TRACTION-BRABANT", aujourd'hui publié par l'association Le Citron Gare, ne demande aucune subvention, le poézine a juste pour but de faire circuler à son modeste niveau une poésie pas trop classique ni trop molle surtout, ainsi que de véhiculer certaines pistes de réflexion, sans pour autant qu'il ne soit tranché dans le vif.

Plus précisément, à l'origine, TRACTION-BRABANT est la contraction de traction avant, l'auto et de brabant double, la charrue à double soc. Cela montre avant tout notre nostalgie pour ces vieux objets mécaniques ainsi que notre méfiance par rapport à un progrès non mesuré...

Les auteurs (poètes, illustrateurs) présents dans "TRACTION-BRABANT" sont plus de cinq cents, d'après les dernières stats.

Ce blog a pour but de reproduire des extraits du zine sous sa version papier et de faire connaître davantage ce que nous faisons....

"TRACTION-BRABANT" s'efforce d'encourager ses participants à des échanges de textes et d'idées et pourquoi pas à de possibles rencontres.

S'il vous plait, n'envoyez jamais plus de 10 pages format A4 (en un seul fichier et format Open office ou Word, de préférence) si vous contactez le poézine. 

À l'inverse, jusqu'à preuve du contraire, et contrairement à la majorité des revues de poésie d'aujourd'hui, aucune thématique n'est imposée dans "TRACTION-BRABANT". C'est la liberté chère au poète (du moins, je le crois) qui prime, et puis aussi, cette certitude que le poète peut trouver lui-même de quoi il a envie de parler quand il écrit…

P.M.

Contact pour l'association Le Citron Gare : p.maltaverne@orange.fr

12 comments:

Anonymous said...

Je me permets de vous inviter aux expositions et lectures organisées dans notre 'lieu éphèmère' vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15, le détail est là :

http://panblog.typepad.com/weblog/2006/10/pan_076.html

md

Anonymous said...

Brûlez vos idoles

Ils voulaient mourir à vingt ans
C'est loupé
Ils sont devenus de vieux lions
Maintenant à soixante ans
Ils veulent en paraître trente
Plus d'accord pour aller sous terre
Trop de millions sur les bras

Ils n'étaient qu'en retard sur eux-mêmes
Ce que les critiques nomment le génie précoce

Un plumitif anonyme de Traction Brabant
Et fan de la revue du meilleur des revusites

Anonymous said...

salut patrice,

on se tutoie ? D'accord ! Bien sympa ton blog. Un peu maigre mais par les temps qui courent c'est pas étonnant.
Mange-t'il du riz? Avec une cuillèrée d'huile de ricin, peut-être ?

Si ça te fait plaisir tu peux y placer un des textes suivants. Puisque tu aimes, me dis-tu. Ca fait sacrément plaisir de recevoir des compliments. Je ne te le cache pas.

Si on faisait un peu connaissance ? C'est un peu le but du jeu, non ? quand on écrit...
Parle-moi de toi, de ta revue papier, de ton associé pour wel en wee. Où habite-tu....

j'attends de te lire


Quoi de plus inutile que le temps
mais il passera

bien avant que la lune se noie
ou que le soleil dans sa miséricorde
lui tende la main

je ne dirai pas comme le sage
que tout passe
cependant il passera le temps
n’en doute pas

et ne te méprends pas
il n’est ni espiègle ni léger

s’il te glisse entre les doigts
ce n’est pas pour en prouver
l’existence
mais pour te dire la vanité
de tout compte

à quoi pourrait-il servir
d’autre d’ailleurs
ce temps que tu pleureras

tu te souviendras
le souvenir
seul te restera
la rue mouillée
les voitures sales
le vent le froid la boue le bruit

quand il sera passé
et hors de vue
que lui-même se sera égaré
t’appelant - qui sait - à l’aide
une fois pour toutes
tu comprendras

il n’y aura
plus de musique
ni celle que j’aimais
ni les autres d’ailleurs
rien de ce que nous aimions
ne subsistera

ne restera
que la sécheresse
et l’appel du vide
de la mémoire

l’ombre même de ce qui nous ensoleillait
ne pourra te protéger de la brûlure
atroce du temps

cea 13.1.2007

*****


Il n’y en a pas
Ma vie est une équation
Sans inconnue
Une monstruosité mathématique
Un délire euclidien

A tout bien considérer
Il eut mieux valu
Que je l’ignore

Je croyais que
Comme toutes les vies
Elle avait eu un commencement
Et qu’elle aurait une fin

Mais voilà que
Je me mets à douter
Et ça remet tout en question

Je croyais
qu’il y avait une inconnue
et il n’y en a pas

ma vie est une abomination mathématique
une traîne d’étoiles rouges au cou
d’un théorème noir
et
elle subit une poussée verticale
de haut en bas
qui la perdra

cea 14.01.2007


********

Ton appétit est féroce
Tu claques des mâchoires et salives
Homme omnivore engloutissant
pcb
pvc
fluorures
ddt
lsd voire le dictionnaire

tu bâfres dégoûtament
tu prèdes
prédateur aveugle
tu salis

tu prédis cependant
mais on sait
ce que valent les prédicateurs
que ça ne va pas durer
ça ne peut pas continuer

tu prévois
les pires catastrophes
tu
préconises
tu préviens
et prétextes surtout tout et rien

au fond
homme
tu t’en fous

tu dors
mal certes
tu manges
mal certes
tu bois bien
trop
certes
et tu défèques
en gémissant d’aise
certes certes

cea 12.01.2007


*******

pour Michel Host,

par affinité…

tu t’es toujours couché par vagues
rarement dans un lit
mauvaise habitude
la terre est dure à qui la rudoie
vagues devant Verdun
vagues devant Stalingrad

et fatum fatum fatum
toujours le refrain des canons

au passo del Ebro
tu voyais rouge
Carmela criait ay
et trente mille de tes camarades criaient
la même chose avec elle
en se couchant par vagues

mauvaise habitude
que le chant de la mitraille

à Monte Casino
on ne priait même plus pour rendre grâce à Dieu
mais pour sauver sa peau
dans des essaims de balles
on persistait à s’abattre par vagues

Manie funeste
Fatum fatum fatum
Qui donne du vague à l’âme

Dieu s’est enfui du côté de Sils Maria
Et sur les cîmes d’Engadine
Il a croisé un promeneur solitaire

Dangereux de se promener seul
Fatum fatum fatum
Il n’a pas supporté son regard

Thorsten said...

Great blog!
Greetings from Hamburg/Germany.

www.hof-kaiserberg.de
Thorsten

Anonymous said...

with a little help of
les commentaires précédents:


Je me permets
de ne pas
Brûler vos idoles
on se tutoie ? D'accord !

Greetings from Hamburg/Germany.

c'est pas vrai !
j'habite pas à Hamburg

mais ailleurs
(oh un petit ailleurs)
(un ailleur domestiqué)

Couché ! l'ailleurs ! couché!
au pied ! nonosse !

hozan "roro"

Anonymous said...

N'avancez plus: la vraie vie est derrière!

Fabrice

Anonymous said...

CENT MARIAGES

Cent mariages font un enterrement
De vie de jeune fille
Pour un solitaire au doigt
Et un alliance en souvenir
Cent mariages pour un célibat
Des croupières jouent à la marelle
Sur le pavé sauvage des embruns
Qui repeuplent les nuits de fleurs
Aux arômes clandestins
De la publicité mensongère

Anonymous said...

Traction-brabant,
ne manque pas d'sel,
ravie j'y suis.
ces mots, des mots
vers toi, vers lui
d'un peu de tout dire le bel...
Dans ma forêt
ça brâme pour elles
et les vache vêlent
mais on se pêle
on barbancourt*,
du rhum! On bêle.
Là tout s'emmêle
les rimes sans frime,
dans les frimas
calembours lourds
Al et Sandrin
aux plats carnés
tôt délaissés
végète et vient
histoire de dire...
Con prenne qui peut
comprenne qui veut
moi, j'suis contente
d'avoir ici été tentée.

* le rhum brun Barbancourt, excellent et venant de Haïti... un must.

miguelita

Anonymous said...

"vous comprendrez donc que les (h)auteurs intéressés que par eux-mêmes ne soient pas forcément les bienvenus ici."

La prouesse consistant à s'intéresser aux autres pour en revenir à soi-même car il rare qu'une fois mort l'occasion se représente…Les autres nous survivent toujours, encore hier j'en touchais deux mots à quelques morts de mes relations.

Fabrice

Anonymous said...

"vous comprendrez donc que les (h)auteurs intéressés que par eux-mêmes ne soient pas forcément les bienvenus ici."

La prouesse consistant à s'intéresser aux autres pour en revenir à soi-même car il rare qu'une fois mort l'occasion se représente…Les autres nous survivent toujours, encore hier j'en touchais deux mots à quelques morts de mes relations.

Fabrice

@ude said...

Retrouvez-vous dans la revue en ligne Poésie Illuminée: http://www.scoop.it/t/ poesie-illuminee

Anonymous said...

Bonjour Patrice Maltaverne,
Je viens pour vous féliciter de votre engagement durable... radical concernant le blog et également les Editions : Le Citron Gare. J'ai pu , notamment découvrir l'écriture singulière, incisive de Marlène Tissot... Ma plume" est moins brutale dans la forme mais le fond est tout aussi âpre ("ça bouillonne, "tu bouillonne, on bouillonne!) . En voici un extrait.

(...)"Probablement... certainement un dénominateur commun nous relie les uns aux autres : tombeaux au mois de mai sur la colline dénudée à la motte intrigante, caveaux au mois de juillet dans le maquis ras et son spectre de rocher, sépulcres aux Rameaux, aux corbeaux avec comme ligne d'horizon, un nuage bas, étroitement mordoré... Ceci n'est pas horrible, cela est notre avenir !... Ceci n'est pas attristant, cela est simplement fatal !... Le déclin, l'Armageddon, la fin est notre récompense, notre seul héritage, notre ultime don mon copain, ma famille, mon acolyte !... Oui sur le tas, pour tous : justice, il y a.

............................................................................

l'amour n'a pas d'odeur, l'amour n'a pas d'odeur...

à la vie à la mort, le goût de l'autre prend toute sa matérialité, sa saveur, sa profondeur dans les souvenirs douloureux, les hontes vécues... il prend racine, force, ampleur dans les maladresses touchantes, suprêmes ̶ se temporise en confidences désespérées, en attentions pleines d'attraits, s'élabore en humiliations répétées, sous le manteau ̶ se dénude en sourdine, l'air de rien, bourdonne dans l'attachement croissant, sous l'emprise de l'enivrement ̶ roucoule en ruades sonores, en appâts affriolants, s'affiche dans son grain de beauté, son sourire gêné, son amabilité tendancieuse ̶ se déclare dans son accent chantant, sa bêtise avouée, sa démarche élégante, ses yeux effarouchés ̶ s'officialise dans son franc-parler, son esprit vif, son corps habité, sa répartie brillante, sa rutilante sensualité !..." (...)

Au plaisir de lire vos petits auteurs en herbe" et de vous croiser d'une manière ou d'une autre. (ou la résistance est dans les détails...)
excellente journée.

Nicolas Savignat


 

Appel à textes pour les 20 ans de "Traction-brabant"

Vous trouvez pas que ce radar ultra moderne se sent un peu seul ? Pour fêter les 20 ans de "Traction-brabant", qui vient de dépass...