À CEUX QUI TIENNENT ENCORE DEBOUT
Nous avons essayé d'avoir l'air vivant
De nous nourrir de mensonges
Et de poussières
Nous avons changé de profil
Le bras ballant
Et de temps en temps
Nous avons même été dociles
Nous avons fait semblant de boire
L'eau ne nous faisait rien depuis longtemps
Elle était impuissante à nous convertir
Au rouge du désespoir
Dans ce grand fond du monde, les êtres reviennent
toujours de la même façon
Ils ne prennent jamais la route
Et stagnent dans le bleu du temps
Avec leurs cadavres de rois et de princesses
Qui moisissent
Que cherchez-vous ?
Que faites-vous ?
Toujours à recommencer
Vos offices de misères
Les petites croix petites planchettes
Avec les poches remplies de clous
Je ne veux plus faire de trous pour ma pomme
Mais je veux bien les faire pour vous
Tout est plus facile à présent
Ne craignez rien : je vous abandonne
Le cœur écartelé
Et la peau accrochée
À la branche du serpent
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