La mauvaise nouvelle est arrivée hier dans la journée, alors que je me baladais
négligemment sur Internet, comme tout occidental un peu évolué.
Voilà
t-y pas qu’écrire s’acquiert par des cours, même écrire de la poésie.
C’est
très triste, ça.
La
poésie, c’était le dernier domaine où l’on était à peu près peinards. On
n’avait aucun compte à rendre à personne. On pouvait faire ce qu’on voulait
avec les mots.
Et pis
là, j’apprends qu’en fait, non, c’est comme à la belote ou au football :
il y a des règles qu’il faut respecter, voire, un cursus à suivre.
J’entends :
nos juges risquent de nous dire, si nous n’avons pas été formés : vous,
vous ne savez pas écrire, car vous n’avez pas le diplôme requis.
Ainsi,
je m’interroge.
Rimbaud
a-t-il suivi des études d’écriture ? Eh bien, oui : ça s’appelait
cours de latin et de rhétorique.
Il n’empêche
qu’il aurait pu devenir plus performant, ne pas arrêter la poésie à vingt ans, au
lieu de partir vendre ses conneries en Éthiopie.
Idem
pour ces voyous de Villon, Corbière, et même d’Apollinaire, ce dernier ayant
été sauvé par la guerre, qui l’a tué.
Au
fait, pendant qu’on parle d’études, est-ce qu’il n’y a pas d’équivalences en
poésie ? Je veux dire, si par exemple, je prends mon cas personnel, après
trente ans d’écriture, est-ce que je peux recevoir une attestation certifiant
que j’ai le niveau de maître es poésie ?
Ou bien,
est-ce que je peux m’inscrire sur une liste d’aptitude, qui je l’espère, sera
parfaitement objective avec mes qualités que j’imagine bien existantes ?
C’est pas parce qu’on est vieux qu’on est bon à jeter aux orties.
Je vous
implore, hein, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs les professeuses et
professeurs, de me dire si j’ai tout juste ou tout faux, ou entre les deux.
C’est
pas le tout, s’il y a des stages de poésie, cette dernière peut devenir une
activité économique comme une autre. Que dis-je ? Pas une activité
économique, carrément un Marché !
Zut, ça
fait bizarre d’entendre ça. Si la poésie devient un Marché, c’est qu’il y en a
quelques-un(e)s qui vont s’en mettre plein les fouilles : là, je donne quasi
dans la science-fiction… pour le moment.
Vous me
direz : les américains le font déjà. Ah ben alors là, je m’incline : si
les américains nous précèdent, c’est qu’il faut les imiter au plus vite !
P.M.
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