Le tremble
Il a vu le
silence dans la peupleraie quand, les grands trembles frissonnaient sous l'assertion
émue d'un crépuscule qui ne se connaissait pas.
Plus tard,
au milieu des vignes éteintes la nuit parsemait leurs ombres douteuses, et la
terre était meuble et irrégulière.
Nu, allant,
il tremblotait à chaque pas, assuré peu ; il crissait au contact des moutures
embourgeonnées, le regard autant attiré par le sol, la terre noire, que par le
clair ciel.
D'angoisse
plus, de spasmes pas. Errance conduite par un net sentiment d'incertitude.
Poncifs.
Avait-il
divorcé, de qui, de quoi ? L'air était étrangement vaste et il savait d'ores et
déjà que cela ne durerait pas. Agoniser, agonir, frémir quand la nuit se fut
plus sourde, lui plus muet. Il taisait ce qu'il ne pouvait, n'aurait pas su
dire. Ses pieds chancelants étaient suffisamment éloquents. Vacillent, flageolent. Et le mènent. Suis-je si fragile qu'il me semble l'être ? D'où me
vient cette obstination à hésiter ? Il buta sur une motte de terre plus grosse
et solide que les autres, sa cheville flancha. Dut-il tomber ? Il a avancé,
fragile, debout, un pied devant l'autre et tout autour tout continuait de se
taire. Et c'est un spasme continu qui le faisait avancer. Silence. Silences. La
nuit évidente tremble.
No comments:
Post a Comment