Encore une fois de plus nous échappera le cœur du problème. On a beau le savoir, on ne résiste pas assez contre ça. Contre ce fabuleux retour de l’Ordre Moral (O.M. comme Ordures ménagères).
Bien entendu, je ne vois guère d’homme politique qui ne vante la vertu parce qu’elle se range du bon côté du fric. La vertu est à la mode, elle est high-tech. Ne pas l’accueillir, c’est comme si après avoir abattu tous les murs, de Berlin et d’ailleurs, on ne construisait rien à la place. Dans le clan des débraillés dépourvus d’influence, il n’y a plus guère que le père Sade pour défendre le néant bienheureux.
Pourtant, sous nos aspects séducteurs, la modernité n’est pas moderne et la marginalité pas plus, qui demeure marginale.
Le problème essentiel est que nous voulons toujours être à peu près normaux. Nos modèles sont usagés et nous y tendons comme à la guerre. Tant que nous trouverons la consolation dans les fêtes calendaires, le retour des saisons et autres babioles, la parfaite sentimentalité familiale qui ne fait que des morts, l’échappatoire par le travail , nous n’aurons pas avancé d’un pas. Nous n’avons peut-être pas d’autre choix ou bien sommes-nous assez naïfs pour nous le figurer ?
Il est affligeant de voir les maîtres de ce monde entuber les masses, parce qu’elles sont trop sentimentales.
Ah ! La bonne vieille vertu ! Les certitudes se rapportent plus ou moins à la sainte vierge, aux liturgies catholique rigide, baba cool mollassonne, voire plus sûrement à la doxa des origines bienheureuses et sans cesse retrouvées. Mais tout ça c’est du pareil au même.
Faut vraiment retenir autre chose de l’existence, et surtout rien du tout, faute de mieux. Tel est le secret de la réussite absolue. Ne rien vouloir d’autre que la vérité sans les fleurs bleues qui l’accompagnent. Pousser les âmes au concret afin qu’elles perdent de vue les valeurs des voleurs.
De toute façon, nous nous perdrons encore et toujours par amour des ressemblances, des références. Nous sommes faits pour nous cloner, nous sommes destinés à y croire, bien que le vide bouche tous les trous.
P.M.
Bien entendu, je ne vois guère d’homme politique qui ne vante la vertu parce qu’elle se range du bon côté du fric. La vertu est à la mode, elle est high-tech. Ne pas l’accueillir, c’est comme si après avoir abattu tous les murs, de Berlin et d’ailleurs, on ne construisait rien à la place. Dans le clan des débraillés dépourvus d’influence, il n’y a plus guère que le père Sade pour défendre le néant bienheureux.
Pourtant, sous nos aspects séducteurs, la modernité n’est pas moderne et la marginalité pas plus, qui demeure marginale.
Le problème essentiel est que nous voulons toujours être à peu près normaux. Nos modèles sont usagés et nous y tendons comme à la guerre. Tant que nous trouverons la consolation dans les fêtes calendaires, le retour des saisons et autres babioles, la parfaite sentimentalité familiale qui ne fait que des morts, l’échappatoire par le travail , nous n’aurons pas avancé d’un pas. Nous n’avons peut-être pas d’autre choix ou bien sommes-nous assez naïfs pour nous le figurer ?
Il est affligeant de voir les maîtres de ce monde entuber les masses, parce qu’elles sont trop sentimentales.
Ah ! La bonne vieille vertu ! Les certitudes se rapportent plus ou moins à la sainte vierge, aux liturgies catholique rigide, baba cool mollassonne, voire plus sûrement à la doxa des origines bienheureuses et sans cesse retrouvées. Mais tout ça c’est du pareil au même.
Faut vraiment retenir autre chose de l’existence, et surtout rien du tout, faute de mieux. Tel est le secret de la réussite absolue. Ne rien vouloir d’autre que la vérité sans les fleurs bleues qui l’accompagnent. Pousser les âmes au concret afin qu’elles perdent de vue les valeurs des voleurs.
De toute façon, nous nous perdrons encore et toujours par amour des ressemblances, des références. Nous sommes faits pour nous cloner, nous sommes destinés à y croire, bien que le vide bouche tous les trous.
P.M.
2 comments:
ça c'est ce que j'appelle un putain d'édito qui chie bien dans le bocal! ouaip!
Très pertinent! J'y reviendrai...
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