Tuesday, May 12, 2009

De Pierre Anselmet (extrait de T-B 28)

FAUTEUIL EN CUIR

Fauteuil en cuir
Appartement puant le renfermé
Pluie
Lumière faiblarde et crachotant des ombres pâles

Tristesse enfin
Ma solitude au galop dans une envie de pleurer

Je fume et pense et m'enfuis
J'ai Demande à la Poussière au fond du crâne
Sacré Fante
Toujours la bonne parole
Toujours ta main posée sur mon épaule quand je me rends compte à quel point il fait nuit
Et que je n'y peux rien
Quelques lignes et c'est soleil pour tous
Los Angeles
Grâce à toi j'ai vu Los Angeles
J'ai connu ce chien de Bandini
-homme explosif et petit grand écrivain
J'ai senti le rouge creuser les montagnes et le visage des fous
J'ai
Tout contre moi la peau noircie de Camilla
Sa démarche en plein cœur
Lèvres épaisses
Regard éprouvant
Noir
Bandini qui ne bande plus parce qu'il a peur d'elle
Parce qu'il a peur de toutes les femmes et qu'il est comme toi
Et moi
Et tous les Hommes qui ressentent le besoin de justifier l'échec
En écrivant

1 comment:

Yannick Torlini said...

Sympa de retrouver Pierre Anselmet, toujours aussi bon.
à +
Yannick

Incipits finissants (67)

On avait bien dit : plus jamais ça. Plus jamais ça, mais quoi ? C’est ce fantôme de l’autoritarisme, qui est de moins en moins un fantôme ...