Saturday, May 31, 2008

De Marie-Françoise Ghesquier (extrait de T-B 51)

À l’ombre des pas

Le sentier mène vers des passages à vide.

Les voies de l'ailleurs
sont impénétrables
de ronces et de branches mortes.

On touche le fond des verts
perclus de douleurs diffuses.

Poisseuses et noires d'angoisse
les feuilles collent à l'ombre des pas
en lourds paquets de mots
inexprimés.

Au loin, un vol d'oiseaux gonfle
sa voile de lettres enchevêtrées.
L'immensité de tout ce que l'on voudrait dire
s'élargit soudain aux dimensions du ciel.

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