Sunday, March 06, 2016

D'Armand Ségura (extrait de T-B 77)

LA CONQUÉRANTE VÉNITIENNE

Lointains les sables fins des points d’évasion !
Cadencés, défilant dans l’azur,
 leurs grains blonds entrent
dans l’espace ivre et le temps fugitif,
dans la voûte des mains
 et le motif parsemé de nos doigts confondus.
 Derrière le muscat, la dune raconte ton corps,
démasquant l’apparat. De milliers de débats,
 apprêtant mille perles. De décembre à octobre,
ma Vénus, tu déferles comme la cire fond
des chandeliers en étain,
effigie fixe, esprit chaud des bougies.


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