Friday, December 15, 2006

D'Estelle Decamps (extrait de T-B 82)

Remparts incurables

L'envers du décor est une cacophonie édifiée de pierres où s'empilent tous les torts des démons de minuit. Ombres condamnées glissant sur les trottoirs, s'effilent au crépuscule, témoin de ces déboires, pauvres incrédules... Elle est belle la ville, surtout la nuit tombée, les vipères y défilent, le rideau est levé.
Les écorchés vifs qui broient du noir, non, pardon, de l'herbe, qui braillent plus haut que leurs verges, qui mitraillent sans cesse et sans aucune finesse. Le regard qui s'égare face à leurs propres faiblesses... Belle est la jeunesse sur le devant de la scène et ses gestes d'hardiesse, sous un manteau de haine. Et l'autre qui vacille des prières qui n'ont ni queue ni tête, il dit vouloir être prêtre sous ses actes pervers. Il voit la femme objet demeurant à ses pieds, il n'est plus que reflet de sa médiocrité. Elle est belle la ville et ses contradictions, les masques s'abîment, sonne la rébellion. Et l'autre poivrote, son derrière est l'aveu d'un régiment de sous hommes, elle en ferait rougir Dieu. Cette mante religieuse ne tient plus sur ses jambes. Le mari s'accroche à l'affreuse, non pour ses yeux mais sa propre pence. Beaux sont les ménages, une fois les portes fermées et, il serait plus sage de jeter les clés...  J'oublie la grand-mère, Madame la baronne, l'altesse du mépris, ses lèvres en font des tonnes, le poids de sa médiocre vie. Belles sont les familles, maquillées de frustrations, notre différence scintille mais c'est l'ombre au tableau... Et puis il y a cette fille, éternelle écorchée, visée en tant que proie d'actes et de coups montés. Amer acharnement de ces gens qui ne sont qu'ombres, de leurs propres misères qui les dévoilent immondes. De marbre elle brille mais que fait elle ici, que leurs vies se distillent dans un mortel ennui...

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C'est la fin de Traction-brabant

Tout est expliqué dans le document ci-après (cliquer sur l'image pour davantage de lisibilité) :