L'envers du
décor est une cacophonie édifiée de pierres où s'empilent tous les torts des
démons de minuit. Ombres condamnées glissant sur les trottoirs, s'effilent au
crépuscule, témoin de ces déboires, pauvres incrédules... Elle est belle la
ville, surtout la nuit tombée, les vipères y défilent, le rideau est levé.
Les écorchés vifs qui broient du noir, non,
pardon, de l'herbe, qui braillent plus haut que leurs verges, qui mitraillent
sans cesse et sans aucune finesse. Le regard qui s'égare face à leurs propres
faiblesses... Belle est la jeunesse sur le devant de la scène et ses gestes
d'hardiesse, sous un manteau de haine. Et l'autre qui vacille des prières qui
n'ont ni queue ni tête, il dit vouloir être prêtre sous ses actes pervers. Il
voit la femme objet demeurant à ses pieds, il n'est plus que reflet de sa
médiocrité. Elle est belle la ville et ses contradictions, les masques
s'abîment, sonne la rébellion. Et l'autre poivrote, son derrière est l'aveu
d'un régiment de sous hommes, elle en ferait rougir Dieu. Cette mante
religieuse ne tient plus sur ses jambes. Le mari s'accroche à l'affreuse, non
pour ses yeux mais sa propre pence. Beaux sont les ménages, une fois les portes
fermées et, il serait plus sage de jeter les clés... J'oublie la grand-mère, Madame la baronne,
l'altesse du mépris, ses lèvres en font des tonnes, le poids de sa médiocre
vie. Belles sont les familles, maquillées de frustrations, notre différence
scintille mais c'est l'ombre au tableau... Et puis il y a cette fille,
éternelle écorchée, visée en tant que proie d'actes et de coups montés. Amer
acharnement de ces gens qui ne sont qu'ombres, de leurs propres misères qui les
dévoilent immondes. De marbre elle brille mais que fait elle ici, que leurs
vies se distillent dans un mortel ennui...
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