Monday, January 24, 2005

D'Olivier Bouillon (extrait de T-B 88)


nos souvenirs coulent dans le sablier
ils s’amassent au fond

les pieds se traînent
et le corps fatigué
vieillissant
nous semble lourd

ah ! l’idée de la mort
revient toujours
moins pesante peut-être
que la vie passée

car la mort est un brouillard
visible et impalpable
passant sur le front de nos proches
et le passé
ce grain de sable dans nos chaussures
qui nous fait boiter
et rend le chemin douloureux

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