Pour continuer dans le désespoir cette séquence nostalgie, ce poème daté de 1995 "Le tête à queue de la jeunesse posthume", sur un accompagnement sonore de Boostie "Because we love this", importé de Dogmazic, site de musique sous licence libre, https://www.dogmazic.net/
Nous sommes dans le vieux printemps du corps
Sans autre vie que celle-ciDroits devant elle
Après le vent de terre qui l'a conclue
Pas de fenêtres ouvertes sur le vide
Sait-on ce qui viendrait nous prendre
Comme une révélation trop légère ?
D'ailleurs ce n'est pas d'aujourd'hui
Qu'en se mordant la queueLes héros souffrent avec élégance
Le bon vent de l'avoine dépouille la chair de leurs os
Sur la face cachée des villes
Très vite plus vite encore que dans la bouche
Les mots s'effacent pour la danse finaleIls courent dans le jardin
A la lune incorruptible
C'est ce poème qui a donné son titre à l'anthologie publiée par le Citron Gare en 2021 : http://lecitrongareeditions.blogspot.com/2021/08/le-tete-queue-de-la-jeunesse-posthume.html
1 comment:
Pour être honnête –au moins avec moi-même (et non pas soi-même), je dirais (et non pas je dirai) que mon désespoir me désespère moins que l'espoir des autres. D'ailleurs je me noie de désespoir pour ne plus entendre cet espoir désespérant obligatoire que relaient parfois –et mille fois hélas, des poètes accidentés du terroir –ceux qui voient encore des saisons, des sources, des amours –même à Verdun ceux-là nous auraient vanté combien est délicieuse la rencontre des saucisses avec le gaz moutarde!
Fabrice
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