S'il y a un truc dont peut aussi parler la poésie, c'est bien du sport. Depuis l'édito du numéro 41, j'ai reçu pas mal de textes là-dessus. Me voilà donc rassuré. Les poètes ne sont pas des escargots dénués d'antennes. J'aurais dû m'en douter, faut dire.
En même temps, je ne suis pas très rassuré. Car, s'il est une faculté qui nous caractérise tous, dans l'espèce humaine, c'est celle qui consiste à nous multiplier en autant de personnages différents que nécessaire et à vouloir jouer les virtuoses à tout bout de champ.
Poètes à l'instant T, mais aussi sportifs, pourquoi pas PDG ou armuriers ?
Et l'humain dans tout ça ? Il nous reste à espérer qu'il existe un peu au milieu de nos rôles sociaux. Tout de même, je frémis à l'idée de savoir ce qui se serait passé si j'avais écrit un édito sur la beauté du CAC 40.
Cela serait tombé à pic d'ailleurs, puisque les consommateurs ordinaires sont plutôt encouragés à aimer ce que n'aime pas le poète.
Donc, dans ce numéro, comme ce n'était pas prévu au départ, vous trouverez à lire plusieurs poèmes ou textes courts dans lesquels il est question de sport.
Prenez les plus comme un appel à l'action que comme autre chose...
Par contre, ce qui m'embête un peu, c'est de ne pas découvrir beaucoup de recueils de poèmes consacrés au sport chez nos petits éditeurs ayant pignon sur ruelle, le sport n'étant pour moi qu'un exemple parmi tant d'autres thèmes qui paraissent délaissés. Je pourrais tout aussi bien évoquer le clonage ou les catacombes.
Vous me direz pourquoi Maltaverne nous obligerait-il à publier de la poésie sportive ? J'aurais tendance à vous répondre...euh... pourquoi vous sentez-vous obligés de publier de la poésie sur la présence, la perte ou l'absence de l'être aimé, sur la nature environnante ou sur l'enfance ?
Car bon diou, j'ai tendance à ne lire que ça. Le lyrisme doit décidément être bien en retard sur le monde réel.
C'est que je commence à m'embêter, en tant que lecteur, quand à côté, même une vulgaire bande dessinée peut-être pseudo-scientifique, de sience-fiction, et même, oui je sais, c'est un bien gros mot, politique, de dark fantaisy, héroïque, en plus d'être sentimentale, et tout en restant... poétique.
Mais peut-être la poésie lyrique brillera t-elle toujours dans sa virtuosité néo-classique à 300 exemplaires le recueil...
P.M.
1 comment:
Si, si de la poésie sur la beauté du CAQUE 40...Les requins sont des êtres humains comme les autres!
f.biger
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