Mes chers amis, parvenu à toute berzingue à ce numéro de Traction-brabant, il est temps pour moi de tirer un premier bilan de cette aventure, s’agissant ici de savoir combien de cons T-B m’a « permis » de croiser. Rassurez-vous, si vous lisez cet édito, c’est qu’il y a peu de chances que vous figuriez dans ce sinistre lot.
J’opérerai donc en toute transparence sur le sujet, ne vous taisant, au moins pour cette fois-ci, que les noms des cons, par peur des représailles.
Tout d’abord, que faut-il entendre par le mot con ? La définition du Petit Larousse est claire à ce sujet mais ne nous renseigne guère sur la question, puisqu’il est indiqué qu’un con est quelqu’un d’inepte et de stupide. Celle de Michel Audiard, qui avait l’air de s’y connaître en la matière, est beaucoup plus précise : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Bien que cette caractéristique me semble à chaque fois vérifiée avec un con, j’ignore si elle peut être appliquée dans la publication d’un poézine, puisque les rapports réels avec les auteurs sont plutôt rares et ne permettent pas forcément de juger des différentes caractéristiques de la personne. Peut-être dois-je alors me rabattre, faute de mieux, sur une apparence d’antipathie qui serait caractérisée par un trop-plein d’exigences ou le silence éternel de l’auteur publié, tout de même significatifs d’une absence d’esprit pratique ou de sensibilité, ce qui me semble être le comble pour un poète, ne serait-ce que « ce n’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ».Bien entendu, vous me direz : quel est l’intérêt d’opérer ce triste sondage ? Quel en est le rapport avec l’activité de poézineur ?
Je vous répondrai que cette question est essentielle. Malgré tout, il en existe encore certains qui n’ont pas besoin que les auteurs soient sympathiques pour les lire. Ça se voit qu’ils n’en publient pas et qu’ils s’en lavent les mains, des autres. J’avoue préférer pour ma part publier un poète mort plutôt qu’un con. C’est moins pénible. Je ne suis donc pas sentimental mais réaliste. Après tout, les personnes antipathiques n’ont sans doute besoin que de rencontrer… d’autres personnes antipathiques qui sauront les combler de leur antipathie. Pour ma part, désolé, il m’en faut davantage !
Par contre, je crains que ce sujet ne dépasse le calibrage de cet édito et faute de place pour donner des exemples de cons, je m’en tiendrai donc aux seuls chiffres : sur près de trois cents auteurs publiés dans T-B, j’ai connu 25 cons, soit un pourcentage de 10% environ, ce qui constitue une fourchette basse. Malgré ce pourcentage assez faible, ne nous endormons pas trop, car sait-on jamais ce qui nous attend demain ?...
J’opérerai donc en toute transparence sur le sujet, ne vous taisant, au moins pour cette fois-ci, que les noms des cons, par peur des représailles.
Tout d’abord, que faut-il entendre par le mot con ? La définition du Petit Larousse est claire à ce sujet mais ne nous renseigne guère sur la question, puisqu’il est indiqué qu’un con est quelqu’un d’inepte et de stupide. Celle de Michel Audiard, qui avait l’air de s’y connaître en la matière, est beaucoup plus précise : « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Bien que cette caractéristique me semble à chaque fois vérifiée avec un con, j’ignore si elle peut être appliquée dans la publication d’un poézine, puisque les rapports réels avec les auteurs sont plutôt rares et ne permettent pas forcément de juger des différentes caractéristiques de la personne. Peut-être dois-je alors me rabattre, faute de mieux, sur une apparence d’antipathie qui serait caractérisée par un trop-plein d’exigences ou le silence éternel de l’auteur publié, tout de même significatifs d’une absence d’esprit pratique ou de sensibilité, ce qui me semble être le comble pour un poète, ne serait-ce que « ce n’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule ».Bien entendu, vous me direz : quel est l’intérêt d’opérer ce triste sondage ? Quel en est le rapport avec l’activité de poézineur ?
Je vous répondrai que cette question est essentielle. Malgré tout, il en existe encore certains qui n’ont pas besoin que les auteurs soient sympathiques pour les lire. Ça se voit qu’ils n’en publient pas et qu’ils s’en lavent les mains, des autres. J’avoue préférer pour ma part publier un poète mort plutôt qu’un con. C’est moins pénible. Je ne suis donc pas sentimental mais réaliste. Après tout, les personnes antipathiques n’ont sans doute besoin que de rencontrer… d’autres personnes antipathiques qui sauront les combler de leur antipathie. Pour ma part, désolé, il m’en faut davantage !
Par contre, je crains que ce sujet ne dépasse le calibrage de cet édito et faute de place pour donner des exemples de cons, je m’en tiendrai donc aux seuls chiffres : sur près de trois cents auteurs publiés dans T-B, j’ai connu 25 cons, soit un pourcentage de 10% environ, ce qui constitue une fourchette basse. Malgré ce pourcentage assez faible, ne nous endormons pas trop, car sait-on jamais ce qui nous attend demain ?...
P.M.
5 comments:
Ah la connerie, vaste sujet, qui pourtant est très peu traité en philosophie, par exemple. J'avais quand même trouvé, lorsque j'étais moins con et que je lisais encore un peu, cet ouvrage très amusant "De la connerie" de Georges Picard. Il précise d'entrée: "...si j'écris ce livre sur la connerie, c'est d'abord pour conjurer la mienne..." (de tête, la citation ne doit pas être exacte). Cela semble en effet être le passage obligatoire, pour avoir ensuite le droit d'en parler. Il y avait aussi "Essai sur la bêtise" de Michel Adam. Avec le recul, je pense que ce livre était un peu plus con.
Mais il y a cette affirmation de Flaubert aussi, qui ne me quitte plus depuis que je l'ai lue la première fois: "La bêtise c'est conclure.". Avoue que c'est amusant.
Tiens je me souviens de cette anecdote aussi, du juge qui avait reçu pour audition dans son bureau du palais de justice, Albert Spagiarri. Il raconte qu'une fois la relation de confiance établie entre lui et le "gangster", ce dernier, prétextant la chaleur étouffante de la pièce, lui demande s'il peut ouvrir la fenêtre (bureau se situant au premier ou deuxième étage je ne me souviens plus très bien)et se dirige vers celle-ci. La suite, on la connaît, un complice attendait à moto au bas de la rue. Et le juge de conclure: "Ce jour-la, j'ai compris qu'on était toujours, à un moment, le con d'un autre."
Ce n'est pas bien méchant, finalement, entre personnes de bonne intelligence s'entend. ;-)
Je ne suis pas bien sûr que con et antipathique puisse être considérés comme synonymes. Céline était sans doute abject, à certains égards antipathique mais certainement pas con. D'ailleurs Audiard l'adorait.
Entre Dîner de cons et La vie des autres, con est un autre (le précédent commentaire le dit déjà, non?)... Les cons m'inspirent aussi, à lire dans un recueil de prose poétique Naoned... Bientôt. Suis-je con de faire de l'autopromotion? Serai-je con de te demander de bien vouloir m'envoyer un exemplaire de la revue et que je te filerai même 15€ ou plus s'il le faut pour une petite balade en traction-brabant au long de 2012. Pas con le com-pte paypal si tu pratiques, sinon, c'est con, mais j'essaierai de signer un chèque.
A bientôt
WR
..puissent être. Désolé.
hé! Malta! on va avoir peur de vous rencontrer...;-) on ne sait pas si ce ne serait pas grossir indûment la connerie générale ha!ha!
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