Monday, May 22, 2023

De Jérôme Bord (extrait de T-B 54)


                                            I.          Prologi galeati - Premier mandala.


« Notre esprit est un dôme brûlant, vitrifié où cuisent des systèmes solaires » Dionysos.


             Nous avons poursuivi l'extase jusqu'aux plus profondes racines du crâne, – jusqu'aux connexions de verre – :
inclinaisons du matin ; regardant à travers le jour les horizons pâles, teints du blond des flammes, salutations de brasiers que célébraient les Anciens ; dont le sang court sec dans nos veines.


Visages défoncés d'hommes et de femmes sur les banquettes arrières de taxis, cargaisons en suspens - aux mille entreprises païennes, cultes à Mystères, rivières tremblantes, gorgées de Larmes, d'Amour et de Bonheur oubliés, – moustiques aux yeux percés par la came,
ILS cherchent un endroit où s'éteindre,


            soleils gonflés de poison, bleus océans d'acier.


Nous avons perdu tout contrôle.


Toutes nos connexions, brisées


            hurlant dans le jardin séculaire, gardien d'ombres aux pardessus de nacre ;


Elles regardaient à travers les fenêtres du ciel et cherchaient
            un cœur, une âme,
                        cherchaient une vie, des yeux, des lèvres,
                        des corps, des mains, des parties génitales à embrasser sous le flambeau de l'Amour.
Retrouvé quantifié par des nabuchodonosors étoilés, des missives cosmiques et des tremblements mystiques,
luxuriances – luxuriances enlinceulées de soleil.




Amour, vision surnaturelle de jeunes hommes se glissant dans les artères de la cité de plomb,
sous les vitrines glacées d'anges déchirés par la tristesse des Cieux, sans larmes dans le carnaval
               humain, les masques se défont, il y a


Délivrance.


des carrousels fissurés, fumants, passant derrière nos paumes dressées, silhouettes géantes transpirant la pureté, crachant une saignée en larmes d’argent et d’étain,
amantes sublimées des mille-et-une sangsues célestes, lueurs d'au-delà créatrices de séraphins, de tempêtes secrètes et d’idiomes tirés à quatre épingles par les yeux du couchant.

No comments:

Incipits finissants (67)

On avait bien dit : plus jamais ça. Plus jamais ça, mais quoi ? C’est ce fantôme de l’autoritarisme, qui est de moins en moins un fantôme ...