Tout me
rappelle
l’enfant
qui accourt vers qui
courir
vite ne pas basculer sur les rails
plutôt
dans tes bras sur tous ces quais
de
gare indues les heures
une
boulangère qui levée tôt
tôt
toi levé ne pas avaler trop vite
viennoiseries
chaudes au palais
mélangé
à ta langue du matin si frais
l’homme
jamais en cuisine
assiettes
désassorties ébréchées
se
côtoient les tomates cerises les pistaches
et
nous regardent danser sur le lino usé
les
étreintes entretenues puis éteintes
partout
touchée du dehors au dedans
des
veines conquises puis abandonnées
les
étreintes au profit des atteintes
Paris
Pompidou préféré à la Tour esseulée
des
parcs aux musées, errer plutôt qu’avancer
tout
ce qui n’est pas capital pour les amoureux
attendris
sur des ponts à regarder voguer
la
voix ébranlée du poète basculé
pour
qui la forme dit le sens choisi répété
syllabiquement
pour faire entendre autant
le
son du mot aimé que le nom de l’aimée
l’attente
de revoir celui que plus jamais
échappé
de son isolement a volontairement
fui
fui fui dans un imaginaire de nuit et de
misère
plutôt que dans la vie a fui a fui la vie
la
joie son éclat et sa division bientôt
venue
plus vite claque le métronome
des
temps irréguliers dans l’appartement
blanc
devenu marée de sanglots bien tôt
les arcades les feux les soupirs pénétrés
entrés
les ennemis les dépêches tombées
c’est
la mode la cure on récure
faire
disparaître toute trace du passé
et
tout me rappelle échappée belle
pas
fidèle à une vie au rabais et tout
tout
me rappelle lune ne luit plus soleil
disparu
sous les marais l’arc est en fiel
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