Wednesday, October 29, 2014

D'Amaury Ballet (extrait de T-B 83)


Faux-Semblant

Je sais que les vents sont contraires, ce n’est pas notre temps
Je sais les hommes qui te cherchent, les femmes qui m’attendent
Ce faux-semblant de liberté se fout de nos amours
Le monde qui nous tient en laisse, puis qui nous met en joue

Toujours le passé qui retient et les passants qui jugent
La pluie qui efface les traces, les avions vers le sud
Je sais l’automne des amants, les grands amis qui partent
L’enfance qu’on oublie trop vite et la ville seul le soir

Il y a les phrases dans la poussière, les animaux qui meurent
Le sablier des grandes histoires qui écoulent nos heures
Les trains déraillent dans nos têtes, les futurs pris au piège
La rue comme mouchoir de janvier recrachant crasse et neige

Le soir je suis des routes d’asphalte sur tous les territoires
Mais qui viennent toujours en courbe passer devant chez toi
Ce lieu-passion où soudainement, les vitres s’étoilaient
Je t’imaginerai demain passante parallèle

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