Allez ! On va s'prendre une bonne goulée d'élitisme. Mais c’est quoi l’élitisme ? Selon le Larousse, il
s’agit d’un système favorisant les meilleurs éléments d’un groupe aux dépens de
la masse, et/ou d’une politique visant à la formation d’une élite.
Alors, sûrement que vous vous demandez où ça mène de l’être, avec une revue de poésie ? Pardi ! Ce signe extérieur de qualité aide à prendre le pouvoir poétique (tout ce qui se fait avec des subventions), à défaut d’avoir le pouvoir politique. Mazette ! Financer sa p’tite carrière, en voilà du cool !
Et puis zut ! À bas les masques, même si c’est déplacé en ce moment. L’élitisme, je trouve ça con, et tout particulièrement dans une revue de poésie.
Tout d’abord, parce que la formule de choc qui le résume, c’est élitisme = copines et copains, dont soi-même ! Or, qu’est-ce qui me prouve que les copains/pines sont les meilleur(e)s poètes ? Mais t’as pas compris ? Faut l’faire croire ! Et depuis quand les meilleurs poèmes édités sont ceux que l’on écrit soi-même ? Depuis… longtemps ! L’élitisme n’est donc pas… élitiste. Il est plutôt… hypocrite ! On se fait plaisir à soi malgré les apparences !
Évidemment, à côté de ça, T-B n’est pas élitiste, puisque tout le monde peut y participer, ce qui ne signifie pas que n’importe quoi y est publié. À la pratique de l’élitisme, je préfère celle de choix à opérer entre divers poèmes de styles différents. Vous distinguez la nuance ? C’est certain que ça demande plus de boulot que d’exclure d’emblée celles et ceux qui ne sont pas assez propres sur eux. En agissant de la sorte, c’est comme si les ci-devant de la poésie craignaient de se retrouver à poil, sitôt qu’on leur ôtait leur cravate.
P.M.
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