lorsqu’à l’humanité je
demandai sa main, je vis ses doigts s’émerveiller de n’être pas des pattes
d’araignée, je la lui pris alors, l’embrassai (tel était vif et depuis
longtemps mon désir) puis la posai sur mon billot et, en moins de temps qu’il
ne lui en eût fallu pour la retirer, j’abattis ma feuille à laquelle sa taille
et son poids associés à l’élan du mouvement de mon bras offrirent une telle
force de coupe qu’il ne fut pas nécessaire que je m’y reprisse, et je l’essuyai
soigneusement à mon tablier, oui, poursuivis-je
dans la plus grande
longueur de son corps enfiler
mon interminable aiguillée
coudre
ses lèvres au
ruissellement de ma
pensée traverser de part
en part son
âme comme un crachat
briser sa chair aux
rochers
revenir
la briser
mieux
qu’en lambeaux d’un beau
rouge
elle gicle et qu’en la
voyant le plaisir
esthétique
souffle
toute
pitié
j’allais à vide
l’âme le sol rincé
le ventre plein de chien mordant
l’œil aiguisé d’appétit d’ombre
j’allais ma force était
telle que la mer d’un coup
l’aurais tirée sur le rivage et là
laissée sécher riant
de l’agonie désordonnée des créatures
j’allais elle me suivait
à peine en boitillant
la très nombreuse la
squelettique
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