Spécimens
Je
m'astreins à sortir une fois par semaine
Afin
de côtoyer des spécimens humains ;
(Sans
quoi, je finirais par me tailler les veines ;
Ce
qui serait gênant, surtout pour les voisins).
En
général, le samedi, jour de détente ;
Traînant
au Monoprix pour parler aux caissières,
J'imagine
parfois des choses dégoûtantes
Quand
par hasard mes yeux tombent sur leur derrière.
J'en
profite pour acheter du thon en boîte
(C'est
un bon alibi pour me rapprocher d'elles).
Au
moment de payer, mon entrejambe est moite,
Les
mots ne sortent plus, je me sens irréel.
Juste
avant de rentrer, je vais m'asseoir au parc
Dans
l'espoir d'oublier un instant le combat.
J'entends
dans mon cerveau quelque chose qui craque
Puis
me mets gémir comme un chien qu'on abat.
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