Wednesday, March 23, 2016

Traction-brabant 108

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué. "Traction-brabant » a fêté ses vingt ans. Non, bien sûr, vous n’y avez pas prêté attention, car T-B est allé trop vite. Ce qui tombe à pic, d’ailleurs, c’est que ce poézine a le même âge que les radars. Vous me répondrez : logique ! En effet, Le véhicule de la « Traction-brabant », tout démodé qu’il est, a transporté pas mal de monde. Il est possible même qu’il se soit fait flasher par plusieurs de ces boites à flash au cours de ses pérégrinations, et pour cela, faudra peut-être rendre des comptes. Quand les limites autorisées sont dépassées, on n’est pas trop pris au sérieux, en littérature y compris. Faute d’avoir longuement réfléchi, comme tout intellectuel respectable, le risque devient énorme de se planter et d’être une victime toute trouvée du mauvais goût.

Mais comment faire sinon ? Il y a tellement de textes à publier. Il y a tellement d’auteurs ! La production de contraventions automatisées constituerait certainement une bonne solution pour les ralentir ! Faute de quoi, sans ces mesures drastiques, les poètes continueront à kiffer la rapidité de la répétition, ne leur en déplaise.

Du coup, moi qui déteste les radars, j’en salue l’importance. Car bon sang, ils assurent, étant partout, y compris où on les attend pas. Osons l’affirmer : « de manière très générale », nos comportements se sont modifiés grâce à eux. Pour une fois, quelque chose a matché. Rien de tel pour guérir que de taper dans le porte-monnaie des gens. Et puis, les radars, ça nous rassemble, poètes ou non. En voilà un truc qui plaît : sophistiqué, fonctionnant sans intervention humaine, donc robotique avec éclat.

Dans le regard vitreux de ces jolies boites, toute notre civilisation défile : en particulier ce que l’on ne veut pas voir. Toujours la vitesse, pour aller de l’avant jusqu’au fossé. Plus tous ces trucs qui ne servent à rien et qu’on trimballe pourtant dans nos coffres ! Vides à l’aller, pleins au retour ou vice-versa. Sans compter tant d’autres nouvelles technologies desquelles on s’éprend.

Bref, je vous laisse à présent développer ce thème très riche qui nous changera des sujets poétiques habituels, comme le printemps ou le temps qui passe.

À vous la parole !                                                                 P.M.

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C'est la fin de Traction-brabant

Tout est expliqué dans le document ci-après (cliquer sur l'image pour davantage de lisibilité) :