De Karen Cayrat (extrait de T-B 103)

Exil éristique
derrière les ecchymoses
que nos nuits retiennent
-fissures ouvertes sur
les souvenirs qui nous hantent
 
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N'être que le vent
qui s'abîme dans l'horizon
-impalpable origami
d'émotions en fuite
cognant contre les
vaisseaux des nuits
 
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Faire surgir des ressacs
les silences enfouis
consignés béton
dans les vagues de demain
avant la marée
 
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les illusions drageonnent
derrière l'aube qui s'ancre
au loin du regard
l'amertume de celui
qui se noie sincère
 
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Le mistral se mêle
à ce que tu laisses
derrière toi et te pousse
au loin, les frontières
sous les eaux
restent invisibles
 
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Délaminer les blessures
inscrites au creux des eaux
tandis que l’écho
s’échancre ne reste
que ton visage défait