Monday, February 06, 2012

Incipits finissants (19)

Avant que les flics ne débarquent et que la corde ne l’étrangle, on paya à Dédé, pour son enterrement de vie de garçon, la plus jolie fille du cartoon.
Seulement bien sûr, la cérémonie avait lieu en public. Là, l’exercice devint tout de suite plus périlleux. Au départ, on n’y croyait pas. En ces temps de glaciation morale, la nonne qui se présenta devant nous, les fans de Dédé, ne pouvait être que faux cul. Les premières minutes furent ennuyeuses mais ça ne dura pas puisqu’elle mit à bas le peu d’habits qu’elle portait après un discours de deux lignes. On se disait aussi. Puis les seins à l’air, elle se démena autour de notre Dédé national comme une guêpe. La simulation était presque parfaite. Lui n’en revint pas. D’abord cramponné à sa chaise, quelques instants plus tard, il se leva, pris d’une crise de somnambulisme. Pourtant, nous l’avions prévenu. Dédé, c’est ta surprise. Pour rien au monde, on aurait voulu qu’il loupe cette occase.
Enfin, non seulement la beauté ne resta pas assise sur ses genoux mais elle lui ferma les yeux, lui entoura le cou de ses longs doigts blancs et s’arquebouta en étoile de mer sur son sexe rendu tout moite. La vraie vie commençait. Quand elle parvint à arracher Dédé de sa chaise, il fondit comme glace aux sunlights et jamais ne prit le chemin du jour.
Dans une cage voisine se trouvaient des hommes très musclés entourés d’une nuée de nanas. Les mecs étaient déjà à poil. Même les plus penaudes des femmes prenaient plaisir à toucher leurs biceps. Elles avaient roulé des kilomètres dans leurs vieilles voitures pourries, avec des essuie-glaces couinant dans la nuit. Et même sans ça, une fois refermée la porte de leur frigo presque vide, elles étaient obligées de frôler la patouille avec leurs talons aiguilles transparents, de passer leur maquillage par la brume avant d’aller à confesse. Alors maintenant, il fallait en profiter. Pas de place assise. L’équipe des garçons de plage ouvrit les barreaux de la cage et descendit parmi elles. A tous les piliers de bar, c’était comme des statues d’Hermès. Et leurs strings mesdames, scintillant comme un cocktail d’alcool aromatique
Parmi ces filles, parmi ces histoires de membres frôlés touchés il y eut quelques coeurs qui flambèrent au jeu de la roue de l’infortune, sous un tamis de fraîcheur…


P.M.

4 comments:

Anonymous said...

Thank you, that was extremely valuable and interesting...I will be back again to read more on this topic.

Anonymous said...

Top blog, I hadn't come across traction-brabant.blogspot.com previously in my searches!
Continue the good work!

Anonymous said...

how many time i do not do what i want to do but do what i dont want to do

Anonymous said...

Nice job, Thanks

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