Je poursuis ma super compil avec la cuvée 2009 de "Tu ne répares pas", poème mis en ligne sur le site Virgules de Pollen de Nathalie Riera.
Avec en musique de fond, un morceau du groupe Nehorys joliment intitulé "Kill the motherfucker" (via le site dogmazic, site de musique sous licence libre : https://www.dogmazic.net/).
Le poème, le voici, pour les ceusses qu'entendraient pas :
Depuis quand nous nous sommes rendus compte
Etant orphelins de tous nos membres
Que l'équilibre venait de lui-même
Au dessus de ces villes quadrillées
Par des trous sortis de longs manteaux de fumées d'usine ?
Depuis quand avons-nous appris à marcher
Au-dedans du vide sans jamais vouloir le combler ?
Aujourd'hui dans la dentelle de ce jour blanchâtre
Les poubelles se remplissent d'ordures
Qui ont perdu leurs ordures alcalines
Et plus la terre est bouchée plus il faut en finir
Avec les décharges au milieu de tout ce ciel vivant
Mais en désespoir de cause et pour meubler la monotonie
Nous y balançons des landaus débordant d'habits
Déchirés de ces poupées réduites à nos corps
Alors la campagne dévisse tout en bas de la côte
ça n'a plus d'importance comme
Tu ne fais plus crédit tu ne répares pas
Cette espèce de dieu qui paraît-il nouait les mailles
De ton filet de pécheur les a coupées soudain
Tu le sais bien comme le plaisir ne freine pas
Tu finis par ne plus prendre la peine
D'avoir conscience de tes penchants nocturnes
Pour l'immersion au fond des océans sans vagues
Maintenant il te suffit juste de percer le mur
De traverse pour connaître la chute en vitesse
Tu ne te soucies plus de la densité de tes os
Laisse couler ta demeure sous des seaux de pluie
Laisse brûler toute ton âme qui s'efface
Toi qui es comme un gardien immobile
A l'entrée du temple tout cassé à l'intérieur
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