la
houle populaire chante par-delà les enceintes
pas
de micro ni de sonorisation l'idéal suffit
dans
les ruelles un enfant court vers les hauteurs
la
nature reprend des forces et les humbles demeurent humbles
les
matins seront froids neigeux et les mains chaudes
quel
rouge teinte la vie quel noir adoucit la parole
dans
les vallées où songe un serpent une pousse verte s'émancipe
il
fera doux dans ce pays où les pluies seront dociles et fécondes
Rouge
sur les joues et noir entre les dents
quelle
révolution portera l'humain plus loin que sa vue
les
affiches interpellent une main les déchire
derrière
leurs écrans des gardes en cravate coupent la pensée
le
rire des ânes se fait strident et leurs pattes cognent fort
les
portails d'acier s'ouvriront sous la poussée du nombre
autant
de masques à brûler autant de langues à couper
dans
le rouge flambera la vie et sur le noir les guêpes sauteront
aucun
martyre n'est utile quand la foule l'accompagne
elle
coupera les cercles poussera les cortèges charmera les soldats
de
leurs mains douces et calmes les êtres apprivoiseront les écureuils
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