S’il y a un domaine dans lequel l’humain ne se caractérise pas par son originalité, c’est bien celui des discours. Sur ce point précis, il a même régressé depuis le temps des cavernes. En effet, quoi de mieux pour nous mettre en transe qu’un homme politique qui décharge une tonne d’invectives, ce qui l’apparente à moins qu’un singe ?...
Le problème principal des discours est qu’ils ennuient ferme (ta gueule). Cela s’explique par le fait qu’ils sont très répétitifs, car ils veulent toujours exalter la droiture de sbires qui en sont dépourvus ou le bien-fondé d’une action illégitime.
La révolution devrait donc commencer par atteindre les discours et en particulier, je me propose un objet plus noble dans la solennité des discours funèbres. Il s’agit, vous l’aurez compris, d’en modifier radicalement le contenu.
Je ne veux pas ici consulter les sentiments de la multitude, on s’en fout, mais la raison et la vérité.
Et tout d’abord, je dénie que la vie de l’homme puisse être longue. Par conséquent, je ne connais point d’exemple de vie entièrement bonne, quand il s’agit de profiter le plus possible des plaisirs connus, même si cela se fait aux dépens des autres.
Ah ce sont les familles qui rient jaune ! ça leur apprendra à être hypocrites, et à jouer le rôle de l’état dans l’état en sauvegardant la mémoire de leur che(è)re disparu(e).
Car dans son travail, pourvu qu’on observe les ordres du général, ce défunt s’est toujours montré très tolérant. Il a su appliquer avec un zèle démultiplié les consignes venues d’en haut. Ainsi cette inclinaison généreuse s’est particulièrement appliquée aux riches, qu’il a servis les yeux fermés. Et tous ses titres glorieux ne lui ont jamais donné que de l’orgueil, et si la nature n’a pas voulu qu’il y eût grande différence d’un homme à un autre, il a œuvré pour que cette différence s’accroisse en son unique avantage. Et à présent si j’examine sa vie privée, j’y remarque, dans sa conduite aventureuse, une duplicité toute chrétienne. Ainsi, son zèle à servir les chefs n’a eu d’égale que son intempérance, pour cet adepte des partouzes et excès d’alcool qui finirent par ruiner son foie.
Vous me direz, tout le monde n’est pas si pourri, c’est valable pour l’élite tout ça. Moi je dis que c’est bien le diable si l’on ne trouve pas chez tout un chacun un manque de courage ou un peu d’avarice qui traîne sous la commode… Tout ça pour ne pas trop perdre de vue la vérité dont l’homme devrait être l’asymptote.
P.M.
Le problème principal des discours est qu’ils ennuient ferme (ta gueule). Cela s’explique par le fait qu’ils sont très répétitifs, car ils veulent toujours exalter la droiture de sbires qui en sont dépourvus ou le bien-fondé d’une action illégitime.
La révolution devrait donc commencer par atteindre les discours et en particulier, je me propose un objet plus noble dans la solennité des discours funèbres. Il s’agit, vous l’aurez compris, d’en modifier radicalement le contenu.
Je ne veux pas ici consulter les sentiments de la multitude, on s’en fout, mais la raison et la vérité.
Et tout d’abord, je dénie que la vie de l’homme puisse être longue. Par conséquent, je ne connais point d’exemple de vie entièrement bonne, quand il s’agit de profiter le plus possible des plaisirs connus, même si cela se fait aux dépens des autres.
Ah ce sont les familles qui rient jaune ! ça leur apprendra à être hypocrites, et à jouer le rôle de l’état dans l’état en sauvegardant la mémoire de leur che(è)re disparu(e).
Car dans son travail, pourvu qu’on observe les ordres du général, ce défunt s’est toujours montré très tolérant. Il a su appliquer avec un zèle démultiplié les consignes venues d’en haut. Ainsi cette inclinaison généreuse s’est particulièrement appliquée aux riches, qu’il a servis les yeux fermés. Et tous ses titres glorieux ne lui ont jamais donné que de l’orgueil, et si la nature n’a pas voulu qu’il y eût grande différence d’un homme à un autre, il a œuvré pour que cette différence s’accroisse en son unique avantage. Et à présent si j’examine sa vie privée, j’y remarque, dans sa conduite aventureuse, une duplicité toute chrétienne. Ainsi, son zèle à servir les chefs n’a eu d’égale que son intempérance, pour cet adepte des partouzes et excès d’alcool qui finirent par ruiner son foie.
Vous me direz, tout le monde n’est pas si pourri, c’est valable pour l’élite tout ça. Moi je dis que c’est bien le diable si l’on ne trouve pas chez tout un chacun un manque de courage ou un peu d’avarice qui traîne sous la commode… Tout ça pour ne pas trop perdre de vue la vérité dont l’homme devrait être l’asymptote.
P.M.
No comments:
Post a Comment