Partage des eaux
Nous avancions sur ce pont entre deux eaux jumelles,
Et la nuit jouait un air si doux,
Comme une neige sur nos plaies,
Que j’aurais pu dormir sur l’épaule du ciel.
À présent, les ondes de ton cœur se renouvellent dans le
songe,
Circulaires, violentes.
-
Mon chant tel une lame dans l’écorce,
Sauvage comme une forêt.
Mon reflet d’oiseau piégé. -
Et me voici enclose,
Dans la mort intime,
Où le corps n’est plus qu’un reflet.
J’ai suspendu ma nuit à des lèvres scellées.
Quelque part, loin dans l’ombre du cœur,
Frissonnent les murs d’une prison.
Je n’ai qu’une mort,
elle commence en toi.
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